Il nous parvient de l'est d'étranges paraboles Sur de mystérieux bruits s'échappant des endroits Recouverts de statues tristes, de discoboles, D'anges sombres déchus ou simplement de croix.
Ce sont les morts -nos morts- qui mâchent leurs suaires ; Leurs cliquetis crâniens sont craints par les vivants. Si près, mais hors de vue, ces repas mortuaires Hantent les cauchemars des hommes suivants.
Ces autres condamnés, terrifiés, les accusent De répandre la peste au travers des hameaux ; Mais leur raison, vaincue, n'empêche qu'ils récusent Le fait d'avoir causé, eux, d'aussi graves maux.
Tous noyant leurs remords dans cette peur macabre, Ils vont trouver les morts. Comme pour se venger, Ils les tuent à nouveau, à l'épieu et au sabre, Pour qu'ils ne puissent plus jamais rien manger.
Pourtant, le mal demeure éternel. Ces vampires Nous cacheront toujours leurs longs visages verts, Et montreront toujours de nos horreurs les pires, Tapis parmi les vers dans leurs tombeaux ouverts.
Car nos actions sont plus noires que leur supplice. Leur Mort profonde n'est la pire des terreurs. Agrippant notre pied près du caveau, qui glisse, Ils nous diront : « C'est là que mènent vos erreurs ! »
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