L’incertitude qui nous ronge de porte en porte Se pelote comme une chatte cherche la chaleur du foyer Enveloppée dans le fin papier doré de la coutumière comédie Abritant une lettre morte que le silence adopte en toute sérénité
Elle glisse en nos cœurs les bornes de son ignominie pour s’y cacher Pour s’y blottir comme un péché jamais dévoilé Semant la graine du désordre bien enfouie sous les apparences de la bigoterie Les fruits mûris des saisons œuvrant pourtant à exhiber leurs marques péniblement acquises
La vie ainsi réduite en charpie dans une toute petite cachette jaunie et bien vieillie Insoumise et dissidente très insidieusement par la force du temps refait finalement surface Dans une sorte d’indifférence magistrale d’où s’exhale la résignation Dressant ses lézardes tenaces et austères comme le mur des lamentations étouffe les soupirs dans le rituel de miel des traditions
Par-delà les soyeux dessins des pétales d’une rose Masquant ses épines dans les sublimes sillons du parfum de la promise L’aube s’est envolée si légère et vaniteuse pour retomber si implacablement dans la sorgue des courants telluriques et moroses Quand bien même cette longue espérance tout au long de la vie s’efface-t-elle sans laisser de traces ?
Comme si le jour au ponant pouvait se soustraire à lui-même pour cesser d'exister Quoi de moins tortureux qu'un sentier tracé par une nature rendue docilement civilisée Comme si l’amertume d’un aveu porté à son Zénith pouvait s'effacer pour ne plus renaître Et l’abîme de nos cœurs s'épargner la lourde tâche de l’éternité.
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