Vendredi soir le train est bondé, Bondé d'étudiants très fatigués. Fatigués des aventures du jeudi soir. Soir de voyage avec mon amour illusoire.
Ballet de voyageurs dans l'allée exiguë La ventilation gémit en continu. Agrémentée d'odeurs de tabac froid, Chemin de fer et chemin de croix.
Mystère calé sur le siège du Corail Perdu, mon esprit déraille. Jambes croisées sous sa longue jupe noire Un livre de Walpole en guise de boudoir.
Les yeux déviés de mon exemplaire de Germinal Par sa tristesse contagieuse et lacrymale, Sa mélancolie suscite en moi un séisme emphatique, Hypnotisé par sa garde-robe gothique.
Son regard perdu dans la vitre humide, Mon courage prisonnier de mon corps... Timide. Elle me laisse si rêveur Que j'en ignore le contrôleur.
Cette inconnue des chemins de fer Fait de mes voyages un enfer, Pas de sa faute loin de là ! C'est de ma couardise dont je suis las.....
Je rêve de lui arracher un sourire, Voir mon mutisme guérir, Se retrouver sur le quai, Le jour où le brouillard se dissiperait.
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