Du port félin de sa robe Dans l’ombre violine Et des reflets de ses yeux d’or Sur le velours cousu en panneaux Ne saillait qu’une épaule
Et, souriant comme les anges, Tantôt chantait sitôt riait Puis disant son plaisir de s’appeler France Elle murmurait de ses charmantes lèvres rouges L’amour insensé qu’elle avait pour la France.
L’épaule avancée montrait son rond Si doux sur le vieux Récamier Qu’on avait laissé nu.
Puis son charme s’endormit à minuit…
Le noir l’emporta sur la violine Les paupières voilèrent l’or Et sur l’oreiller rond Seules quelques boucles Des cheveux d’or. Ses rêves échevelèrent ses boucles.
Elle, là, très belle, Légère, qu’on ne pouvait qu’aimer.
La nuit étoilée, s’accumulaient ses espoirs énormes Et se cabraient ses rêves de mondes nouveaux Mettant en ébullition son fier cerveau.
Elle rêvait d’amour et jamais les machines De la possession ne crevaient la blanche écume Qui la découvrait si belle. Elle oubliait sa peur.
Selon moi, c'est un exercice parfaitement réussi. On y trouve toute la modernité de la poésie du cher Guillaume, que ce soit sur la forme, sur l'utilisation libre de la rime ( ou pas ), sur la métrique saccadée, sur la nouveauté des images ( annonce du surréalisme à venir ? ). Avec une petite dose de "nuit rhénane". Cette femme, aux si belles couleurs, est-ce Marie Laurencin ? Bravo ami Jean-Baptiste, brillant Poète ! Filiquier
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