Avec ces cantiques de l'absence Respirés dans la chair du silence Avec ces corps adossés nus contre le ciel Tombeaux d'enfances meurtries sur les remparts à peine éclos de leur vie
Avec tous ces sourires évanouis dans le ferment des douleurs Avec les sables de feu tombés de l'horizon Déserts brûlés sous le plomb Kaboul Peshawar Marïnka Tonnerre d'acier brasiers d'orage On tue sans bruit sans colère sans rage
Des galons pour les tortionnaires Des slogans sur la poudrière Des hymnes sur les frontières
Tant de nuits étreintes par le feu Tant de jours quadrillés par la peur Viendra la longue plainte des mourants La plaie du survivant L'entaille sur le front du printemps
La mort en direct sur les réseaux Des pixels pour des tombes anonymes L'enfance violée restera clandestine
Enfant né dans la guerre Enfant avec ce sourire Visage balafré de lumière Avec tes paumes creusées d'espoir Tu es né dans l'infamie des hommes Avec ton visage obstiné d'innocence.
C'est mon cas, de plus je suis autiste remplaçant d'un frère mort juste avant moi et jai été torturé puis abandonné par ma génitrice, et j'ai fait deux ans de service militaire pendant la guerre d'Algérie , merci pour votre beau texte
Merci, Pierre-Emannuel....c'est tout ce que je peux dire après cette lecture qui évite l'écueil du mièvre et de la victimisation...Nous sommes quelques uns à être ces enfants...à avoir été blessés par d'autres guerres, toutes aussi féroces, mais sans canons. "Avec ton visage obstiné d'innocence." C'est très beau...
Amitiés... Riaga...
"C'est avec la tête qu'on écrit. Si le coeur la chauffe, tant mieux, mais il ne faut pas le dire. Ce doit être un four invisible." Gustave Flaubert -
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