Le vent souffle bien fort dans ces vertes contrées J'ai le cœur lourd de pluie, les yeux pleins de buées Et si ma voix s'essouffle à chaque image blanche C'est que je pense à toi dès lors que ma vie flanche.
Le ressac tremble et frappe en coups violents et forts Et la vague s'acharne à mutiler mon corps Inerte et exposée, ma vie n'a plus de sens A quoi bon résister ? Je meurs quand je m'élance.
Et toi tu te réjouis de ces visions morbides Tu savoures l'instant de tes grands yeux livides A présent le temps fuit vers d'autres ports charnels Mes échecs du passé deviendront éternels.
Je ne peux me résoudre à oublier ta voix J'ai gravi tous les monts, prié toutes les croix Peu importe le temps, ton nom reste gravé Comme un vœu fait de sang, ancré dans le pavé.
J'ai tant de fois tenté d'en détruire la pierre Mais l'écho de tes mots résonne sur la terre J'ai voulu découper la vague qui déferle Et si j'ai réussi, j'en ai gardé la perle.
Ce diamant éclatant, brillant jusqu'aux étoiles Répand son fol éclat sur les brûlantes toiles Où mes forts battements rompaient l'âpre silence A l'encre de mes maux, en hommage à l'absence.
J'ai construit cet autel pour ton esprit fuyant Car j'ai peur d'oublier ta silhouette d'argent Je croirai tous tes mots, vérités et mensonges Tu seras le sauveur des ombres qui me rongent.
Pourtant, je me sens faible, et mon cœur ralentit Ton image se plie, ta voix s'évanouit Je n'entends plus ces sons aux douces résonances Je retourne sombrer dans mes longues errances.
Je gratterai le sol en m'écorchant les ongles Mais plus je disparais, plus tu ris, plus tu jongles Avec ce roc grenat dont les veines sont noires Car l'éclat s'est enfui dans l'ombre du miroir.
Et je sais qu'en creusant, je trouverai ma source Puisque depuis tes yeux, j'ai pu voir la Grande Ourse Je construirai des ponts menant jusqu'à l'espace Puis je les couperai, en détruirai la trace.
Et peut-être qu'un jour, après tant de voyages Je pourrai à mon tour dévoiler mes mirages Puis oublier ton corps, ton esprit et tes yeux Et voguer à jamais vers d'innombrables cieux.
La mer parfois nous parle .Peut -être entendras - tu sa voix ? Peut - être reviendra t - elle , vers toi , il y a trop d'amour qui se dégage de ce magnifique poème pour qu'il ne puisse pas y avoir une issue positive. J'ai beaucoup aimé.... ODE 3117
j'aime beaucoup toutes les images qui viennent a l'esprit en lisant ton poème.. Amitiés
En route vers Miaou Land... le courage c'est savoir dire stop a certains moments de sa vie... la lacheté ce n'est pas renoncer, simplement laisser faire. une prise de décision est toujours une forme de courage...
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