Dans tes cheveux tu passes Une main qui tremble un peu De l'autre tu écris A la lumière jaune des ampoules...
Combien de pages vierges Couvertes par ton âme Combien d'habits de rêve Ton corps voudrait porter !
Dans tes cahiers tes larmes et tes secrets Petite fille grandie de toutes tes blessures A personne le dire Quand tu veux pas grandir...
Devenir comme tous ces bœufs Bêler dans le troupeau ou meugler comme ces vaches Non ça jamais tu ne seras comme eux ! Promis-craché-juré ! Tu as déjà choisi.
Petite femme en armes Séductrice et fleur rouge Dans ton cœur un nom gravé un seul Pour la première fois.
Loin de ta maison Loin des tiens Devant les grands murs gris Tu l'attends.
Il n'est jamais venu Le Bac s'est bien passé cependant Mention etc Et toi tu pleures seule.
Dans tes cahiers brûlés Dans tes livres adorés Petite lycéenne La majorité t'es acquise.
Mais à quoi sert l'amour Quand il n'est que des mots Quand tout s'achève au coin Du café du lycée ?
Mais à quoi sert d'écrire Quand j'entends au fond de moi Tes cris petite fille Quand il t'a prise de force sans un mot ni sourire !
Mais à quoi servent les lettres et les chiffres Quand il suffit d'un acte Pour achever une âme Petite femme n'oublie jamais les leçons du Destin !
"Ma Lycéènne"...
C'est aussi une chanson !
Mais celle-ci est triste à mourir
On t'a dit aussi : "Il faut oublier"...
Et tu réponds : Comment je le pourrais ??
A toi qui as la "bosse" de la littérature
Et de la poésie...
Bibis
Vae Soli
Superbe démarche d'artiste
Dans un poème de quelques lignes
Tu écris le volume d'une vie
Bravo pour le parfait enchaînement des idées
qui présente un tableau
dont la conclusion est émouvante.
ta lycéene portent a ses lévres le fardeau des mots retrouvé
loin du lycée, loin du café au coin de la rue, elle reste elle restera debout car la vie est aussi un chemin longt et sinueux ou les piéges tendus sont la triste réalitées toutes crues de sa destinée.
Oui, Vae Solis...On ne peut jamais oublier vraiment...Et la marque demeure au fer rouge dans ma chair et dans l'âme. Tu le sais déjà.
Mais heureusement, la vie recèle aussi de strésors de beauté et de lumière qu'il est donné, même aux grands blessés, de voir...Alors il leur est possible de se relever et de panser leurs blessures.
"Ma lycéenne"...oui je connais bien la chanson aussi...je l'aime bien, même si elle est un peu "fleur bleue" par rapport à la fleur de sang que j'évoque ici !...
Merci, Valter, pour ta lecture sensible et révoltée, je n'en n'attendais pas moins de toi !
Mais que te répondre...à part que l'écriture se cache dans l'euphémisme pour mieux taire l'horreur nue du fait réel ?...Quant à celui-ci, crois-moi, il vaut mieux qu'il soit "reporté" comme tu dis...que vécu !
Je dois dire que les deux dernières strophes (surtout l'avant-dernière) a de quoi nous fouetter en dernier ressort... Magnifique poème avec une dure réalité qui
nous est contée à la toute fin...
"Nous rencontrons l'amour qui met nos coeurs en feu, puis nous trouvons la mort qui met nos corps en cendres." [Tristan L'Hermite, extrait de "Les Amours"]. "Le Temps n'a d'autre fonction que de se consumer : il brûle sans laisser de cendres." [Elsa Triolet, extrait de "Le Grand Jamais"].
A ton avis, Slowlady ?...
Je ne pense pas que l'on puisse "jouer" avec ce genre de sujet, personnellement je ne me sers de la fiction que pour embellir et entrainer le lecteur dans un ailleurs de beauté. Ce n'ets aps le cas dans ce poème, je pense...
En tout cas merci d'être passée et de m'avoir lue.
Merci mandragore, pour te smots pleins d'amitié et de sensibilité...Tu as raison, le bonheur fuit le malheur, et aujourd'hui les traces sanglantes de l'âme blessée n'ont plus le pouvoir de retenir mes pas...
Devant moi le soleil s'est levé, je n'ai plus besoin "de la lumière jaune des ampoules" pour écrire, et les bourreaux peuvent aller se faire voir ailleurs.
Toute mon amitié à toi, mandra...c'ets quand que je lis tes vers ?...
Merci Lograth pour ton commentaire, et excuse-moi de ne aps avoir répondu plus tôt...
Tes mots coïncident avec le message que j'ai voulu faire passer, cette réalité tranchante qui n'est pas à cacher, mais plutôt à dévoiler avec pudeur mais aussi réalisme et dureté...Merci encore d'y avoir été sensible.
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