Un petit pas vers l’avant Et je te propulse dans mes riens J’avance toujours en reculant tu sais, Même que mes pieds s’enfargent dans tes paupières Et mes plaintes ricochent dans ta pupille…
Rien qu’une dernière danse Sur le beat déchaîné d’une musique de file d’attente C’est tout ce que je demande Et on attisera les manèges de cire Pour les coincer dans nos toiles encore…
Marguerite la voyante ne nous regarde plus, Le passé présent futur nous appartient Le reste on le brûlera, on l’enterrera La boule de cristal nous fuit, Profitons-en…
***
Passé #3 (loin derrière)
Il y avait aussi une navette qui nous emportait À dos de cheval Dans un bed and breakfast du sud, Mais nous on préférait le Nord…
Le clown qui fait rire les enfants Ne se fait jamais rire lui-même Et la pie qui jacasse des mots doux, N’est là que pour le spectacle
Le billet était moins cher cette fois-là Et tes cils m’entouraient juste assez pour me faire rêver, Il en manquait peu pour tuer les peut-être…
***
Lendemain :
Et de nos robes de princesse Aucune n’a survécu Même nos rêves se sont éparpillés Les beaux à gauche, La droite en attente…
Mais la reine perdra sa couronne Comme le fou a perdu sa tête Et nous on s’époumonera Dans les rollercoasters aux tracks-serpents Ceux des dragons, des chevaux…
…Encore plus d’oiseaux jaunes…
On se distillera tellement, Avant de donner le trop certain dernier souffle, Que nous serons toujours au carrousel…
Notre dernière danse ne s’est jamais tue Ma robe était trop longue pour flancher, Et ma crinoline trop bombée…
***
Passé #1 (hier)
Les abeilles se délectaient de nos peines Il ne faisait pas soleil, seulement brumeux Comme la brume dans tes yeux. Et le givre couvrait la fenêtre, Mais pourtant les arbres en fleur Nous avaient déjà ouvert leurs paumes…
La sensation de ma main Parcourant et séparant La moindre mèche de tes cheveux M’est revenue dans un vent de Mai…
Une mouche fredonne à mon oreille Un p’tit air à la Jacques Brel Que je n’oublierai pas
***
287 West Street:
Un petit pas vers le sud, Nos bras sont des pantins Je t’arracherai tes doutes, Mais lance-moi mon pique Et la couronne de la reine, Pour que je puisse les raccorder Autant que les stands de fusils à l’eau Où je prends mes aiguilles, Autant que je recouse Le tutu de la ballerine Pour qu’on puisse à nouveau danser Dans la file des manèges, Pour qu’on réapprenne à virevolter Sur les toits des églises, Où on a vu grandir Les rouages des calèches Et, dans les valses-carrousels, Le trot de nos poneys...
***
Passé #3 (À demi)
Et l’auberge en bois de chêne Et ses lucarnes blanchies Étaient les seuls témoins de nos caprices, Le vent balance leurs ruines Dans le carreau de la fenêtre…
Je me souviens De nous Comme si c’était hier…
L’homme géant se dandine Parce qu’il est paumé, Et le clown qui fait rire les enfants Ne s’est jamais trouvé drôle
On a rapiécé les morceaux du casse-tête Au goût dilué de velours Et aux airs de roi de France Un par un, Pour arriver avec 2 heures de retard
Le rideau était déjà fermé Et la salle à moitié vide…
Tilou: Oui il y a tellement de petits détails... que je ne suis même pas sûre de tout comprendre moi même... en fait inconsciemment je dois comprendre ^^
Datura: (3/4 de merci pour toi)
Sanguine: Vi... et j'aimerais emporter le plus de gens possible... en terre promise... ^^
Eleven: (pardon du retard, j'avais pas vu ton com! T'as du poster en même temps que moi ^^) merci... oui moi aussi ce passage, c'est mon préféré... (merci)
(ah ouais et pour le titre... j’avais la flemme de réfléchir... l’est trouvé vite vite... ca explique tout !)
Tous les textes hébergés par La
Passion des Poèmes sont protégés par les lois
de la protection des droits d'auteurs ainsi que par des traités
internationaux. Il est strictement interdit de distribuer, d'afficher
ou d'utiliser ces textes de quelque manière sans l'autorisation
de l'auteur du texte en question.