Tu grognes dans ton coin, digérant le matin La faim de ton ennui envahit ta vision Que faire de ce temps ? Réflexion ? Révision ? Les êtres de savoir disent leur baratin.
Dans la salle en sourdine s’agite la pensée Sous le pas de la porte, glisse ce courant d’air Des moucherons stupides autour du lampadaire Boivent ton oxygène en dires cadencés.
Un liquide brunâtre sort d’une machine Est-ce bien du café, comment le deviner ? Boisson scatologique à vite éliminer Elle glisse, c’est logique, il faut courber l’échine.
Voilà qu’on ingurgite sous des cris de douleur Le chevalet chargé ne s’arrête jamais Un bruit artificiel agite les camés Alors ils se réveillent et s’en vont bien à l’heure.
Et toi qu’as-tu prévu pour être productif ? Tu n’as pas partagé des dires pertinents Pavé avare âgé, pavé incontinent Il attire tes poches en aimant destructif.
Et cinquante centimes à la poubelle aqueuse Tu te plantes devant l’autel de Nescafé Bois tes plantes écrasées, l’estomac agrafé A ton tour de partir en marche belliqueuse.
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