C'était l'hiver aux rues abandonnées des âmes Marchant le cœur tordu, flingué loin de ma came Mon pas automatique au son de mes talons Se dirigeait aveugle aux milieu des bas-fonds.
L'ampoule épileptique d'un vieux bar miteux Appelait dans la nuit de son cri pernicieux J'y suis entré groggy, l'esprit entre deux rives Oublier l'univers, me faire péter l'ogive
J'ai commandé l'amer, noyant les coups du sort Pendant que tu sondais le profond de mes bleus Captant l'image blême d'un sombre foireux Et moi je picolais des litres d'amours morts
Ta main sur mon épaule a écorché mon cœur Tu m'as dit quelques mots que j'ai trouvés menteurs Puis t'as voulu savoir pourquoi le disjoncteur De mon âme a cramé, perdu de sa couleur
J'ai pas voulu parler, j'ai pas voulu te dire Ce que les ombres tuent quand s'éteint la lumière Mais toi tu insistais, m'empêchant de mourir En ignorant les diables au bout de mes travers.
Tu semblais si sincère sous les néons blancs Que j'ai quitté la terre perdue du néant Tes yeux cherchaient réponses au fond d'un cimetière Où se mit à frémir ce qui mourrait naguère
Tu m'as pris par la main, m'empoignant par le cœur Je ne savais que faire sans insulter mes peurs Rongées par la démence d'un récent écueil Mais tu as soufflé fort, éparpillant mon deuil
La chaleur de ton corps contre le mien meurtri M'a trahi d'un frisson que ton cœur a senti Tes bras m'ont serré fort dans le creux de la nuit Heurté par ta douceur, je me suis endormi
Mes nuits rêvent encore un peu à ton visage Parfois des larmes grises brouillent ton image J'ai ramassé ma vie et je l'ai confié À elle un soir d'hiver, quand la mort me guettait.
Quand on observe des ruines, on se dit qu'il n'y a que l'extérieur qui n'ait pas été rongé...
J'ai pas voulu parler, j'ai pas voulu te dire Ce que les ombres tuent quand s'éteint la lumière Mais toi tu insistais, m'empêchant de mourir En ignorant les diables au bout de mes travers.
Tout le texte coule mais ce passage est super !
Megliu dà que prumette (proverbe corse) - Traduction : C'est mieux de donner que de promettre
@Bestiole : Merci beaucoup. IL y a peu de passages qui me plaisent plus que d'autres dans mes écrits, mais il y en, et celui que tu as choisi est aussi l'un de mes préférés. @Hubix : Cela me touche beaucoup. Oui être paumé dans cet écrit était le but. La douleur de l'errance est une chose difficile à apprivoiser.
Quand on observe des ruines, on se dit qu'il n'y a que l'extérieur qui n'ait pas été rongé...
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