Une image en noir et blanc,
Le bonheur de ma deuxième échographie
Je parle déjà à cet enfant
Mais une grande culpabilité m’envahit

Mon Mattys qu’autrefois j’ai perdu,
Mes cauchemars que je combats chaque nuit
Les larmes du papa me tue,
La honte que j’ai lorsque je ris.

J’en oublie pas Calice, mon bout de chou
Lui qui m’a aidée à me relever
Ce petit que j’aime plus que tout
Attend avec impatience la venue du bébé

Les réflexions qui font mal, soulignent mon malheur
Qui me rappellent sans cesse la perte de mon grand
Ces personnes qui m’empêchent de rêver au bonheur
Qui m’en veulent déjà d’aimer mon futur enfant.

Jamais rien ne remplacera le fils qu’on m'a repris
Je sais que personne ne pourra prendre sa place
Et si je pense à lui, chaque seconde de ma vie
Ce n’est pas pour prouver que rien ni personne ne l’efface

Aujourd’hui je me moque de tous vos préjugés
Je crache sur toutes ces langues de vipères
Je ne remplace pas mon grand, j’attends mon nouveau né
Ce sera un autre petit frère

Comme je suis d'accord avec toi.

"nous n'existons vraiment que par ces petits êtres,
Qui dans notre coeur s'établissent en maîtres,
Qui prennent notre vie et ne s'en doute pas,
Et n'ont qu'à vivre heureux pour n'être point ingras"

Je suis certaine que l'aîné te regarde la-haut,
Qu'il est heureux pour toi,
C'est cela l'important, le plus beau,
N'oublie jamais çà.

Michèle