L’oisillon bleu tombé de son nid de brindilles Est recueilli avec soin et ménagement ; Son bec fin et pointu lance ses banderilles, Ses ongles crochus me griffent sauvagement ;
N’aie pas peur, pinsonnet, je ne suis qu’un poète, Mauvais pour les sonnets mais du côté du cœur J’ai un peu de bonté et aucune boette A mettre dans mon sang comme fait l’arnaqueur.
Voudras-tu desserrer ton animosité Et me laisser t’aimer, pauvre petite bête Qui n’a pas su rester dans l’onctuosité Du domaine douillet qui protégeait sa tête ?
Le chardonneret, le roitelet, la mésange Me disent leur estime en sifflements joyeux ; Pour que m’aime l’oiseau, ciel, je demande à l’ange Que je vole aussi haut sans même ouvrir les yeux !
Pour que m’aime l’oiseau, mon dieu, je vous échange Ce que j’ai de plus beau : l’âme d’un Couperin, Le talent de Rostand, la blancheur d’un archange Contre un regard en coin d’un tout petit serin.
Ecouter le chant des oiseaux est un plaisir que j'ai découvert avec le confinement. J'ai même désormais une application qui me permet d'identifier les oiseaux par leur chant. Voila pour ma petite histoire, revenons au texte que je trouve enchanteur. Tant de douceur, tant de tendresse devant la détresse ça me fait chaud au coeur et me réconcilie avec l'humanité. Si seulement on avait plus de poètes et moins de prédateurs. De surcroit, si le fond est parfait la forme est également des plus plaisante bref un texte que je n'hésite pas à qualifier de coup de coeur
Bonjour Avraham Je me doutais bien que le point commun entre un poète et un oiseau, c’était la plume inséparable duo. Tant de noms d’oiseaux qu’on se donne et ce sans la moindre insulte, le moindre gros mot de travers, au contraire c’est si léger qu’on reste serein au point de s’envoler dans les plumes!!! J’ai beaucoup aimé ce poème, signe que muni d’un don certain on peut faire de la belle poésie sans sonnet et en plus qui émeut comme il se doit et ce qu’on vive dans un affreux HLM à Sarcelles ou un chouette hôtel particulier à Neuilly, qu’on soit flamand rose bonbon d’Anvers ou grand marabout tout noir de l’ex Congo belge. Il faut qu’on précise bien, chemin faisant que c’est inutile de faire la tournée des grands ducs pour pouvoir observer tous ces oiseaux rares de Peter pan qui change sa roue sans cric ni crack pour charmer ces dames oiselles, Martine et son chat qui baillent aux corneilles et même Mouet et Chandon qui me consternent à ´buller ´sous le charme! et pies curistes arrivées aux termes du voyage et der des ders ça cuve; alcool vert ou merlot rouge et le moine aussi le corps vidé et celui là tombe à pic; il fait dodo car il ne peut plus voler! J’ai gardé le plus iconoclaste pour la fin qui vaut tour de magie: L’Ara qui rit sous le saule pleureur En tout cas ce n’est pas moi poète sans zèle qui dirai que tous ceux qui volent sont des voleurs!!! Amicalement JC
Bannir en poésie comme antan on brûlait les hérétiques
Ah ! ce RIMARIEN, quel plaisir ses jeux de mots, mais quel plaisir aussi de lire ce poème, moi en tant que ex CIGOGNE, ça me plait beaucoup. Bien amicalement ODE
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