Brumes écartées, le secret chuchotis des rosées, parmi les feuilles, S'élance dans le silence d'une lumière encore impalpable.
Chant dessiné de l'aurore cristalline grignoteuse des ombres obliques Au concordant des obsolètes écorces, dans le parcours des branches-sentinelles.
Main imagière d'un toujours invisible soleil au jet rouge dévoilé des sorbiers Et le feu des lueurs projette, découpé sur le ciel, les silhouettes minces des peupliers.
Phrase disjointe d'un volet-parabole sectionnant la fenêtre close D'une traversière soudaine pénombre hachurée, zébrée d'éclats lumineux.
Aux rideaux arachnéens le rien d'un vent soulève alors le pli des tulles D'un léger friselis ralenti jusqu'à sa presque totale lisible immobilité.
Brillantes perles tissées d'une toile vibrant à l'humide balustrade Et, dans le lointain de la pente, la roselière fume l'écho de ses silences.
Les herbes parallèles s'épousent enfin sous les feuillages, tapis lourd Où le fauve roux dentelle des baisers de noces vertes au jour chérubin.
Veloutine blancheur voisine de l'aveugle tranquillité proche de ta joue Toute encore plongée dans ton plus virginal sommeil-métamorphose.
Paraphe en noir et blanc des sautillantes pies sous les noisetiers Pour distraire la plus extrême douceur de mon regard t'épousant nue.
Tes doigts en préambule, abandonnés, s'offrent à ma si vite preneuse paume D'un incliné voulu tant suffisant désir déjà expressément multiplicateur.
Le réveil s'écoute à saccader l'octave de ta respiration d'un plus lent cri Dans le presque sans-bruit deviné de son pourtant perceptible mouvement.
Hanche lue de ta taille sous le pli révélé du drap où l'aube se fracture Brisée aux ruptures vives de la toile blanche drapant sa trame de lin fin.
Mendiante nudité ondulée de ton épaule tutoyant un rayon visiteur, inséré, Pianotant la fragilité de ta nuque dans le rythme d'un voyage étincelle.
Et ma lèvre imprime ses impossibles fièvres sur le possible oubli de ton cou D'une tant ainsi aussitôt rassurante douceur, par nous bien nommée l'accumulante.
Muette langueur favorable incertaine dans ta nuit périssable supprimée Par la chaleur pénétrante du déjà debout de ma bouche-convoitise.
Les secondes s'accélèrent dans la clameur présente davantage du jour À la fouaillante lueur transperçant les rideaux, tirés, d'un rire-folie.
Odorante lecture sanctifiée de ta peau sous la toute patience dénouée D'un bourdonnant baiser éparpillant sa voix sur de fondantes éternités.
Parfaite gourmande palpitante cohérence dans l'évasion libre de mes mains, Si perceptibles libératrices où t'apprendre n'est qu'un autre commencement.
Facettes d'un lait perpétué sur le flanc lisse si connu de ton ventre nu Dévoilé à ton soupir partagé ineffable au retourné enfin de ton éveil.
Brûlure alors grandissante de ton affolant parfum étreint là aveuglant Et, pour l'arrondi de ma gorge, le tout bu satin interminable de ta chair.
Tant de lèvres avides mordues bousculent lors mes lentes vivacités retenues Tandis qu'à ta réciproque demande s'enroulent les majuscules de mes mains.
Jour dévoilé d'un égal langage sur ta soudaine offrande à l'envol de la nuit Où j'épouse ton consentement dans la richesse ultime de ton rire amoureux.
Ô Différente ! ma Continuelle Recommencée dans le supprimé du temps oublié Sur la libre couleur brune de tes bras dévoilant tes blancheurs sous l'aisselle.
Dans le miroir sur le mur le cercle grandissant du soleil haut levé déjà Transperce le satin des rideaux et s'emmêle, à nos corps liés, incendiaire.
Tu parles à la source atteinte de mon commun langage n'existant que de toi Car plus rien n'a d'importance dépassée l'entière seconde si visible bue.
Une journée commence dans l'ombre supprimée pour ta seule lumière rejointe Et tous les geais du monde peuvent parler au-dehors je n'ai qu'un oui-je-t'aime.
Extrait de "L'Acte d'Amour" dans "SOUVENT,SOuDAIN JE T'AIME"
Salut pluriels, Tous tes vers chargés sont tendus à l'extrême. Sortir de la banalité je comprends mais deviendrais je un ennemi en le disant qu'on y retient au final aucun souvenir. Tu force ton talent. Amitié vraiment. verso
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