Tanné de la publicité? Devenez un membre privilège et dites adieu aux bannières!

LPDP - Page d'accueil
Compte privilège
Nouveau compte
Activer un compte
Oublié mot de passe?
Renvoyer code d'activation
Poèmes populaires
Hasards de l'équipe
Poèmes de l'année
Publier un poème
Liste détaillée des sections
Poème au hasard
Poème au hasard avancé
Publications
Règlements
Liste des membres
Fils RSS
Foire aux questions
Contactez-nous
À Propos
::Poèmes::
Poèmes d'amour
Poèmes tristes
Poèmes d'amitié
Poèmes loufoques
Autres poèmes
Poèmes collectifs
Acrostiches
Poèmes par thèmes
::Textes::
Nouvelles littéraires
Contes d'horreur
Textes érotiques
Contes fantastiques
Lettres ouvertes
Citations personnelles & Formes courtes
Textes d'opinion
Théâtre & Scénario
::Discussions::
Nouvelles
Portrait sous vers
Les parutions
De tout et de rien
Aide aux utilisateurs
Boîte à suggestions
Journal
Le coin de la technique
::Images::
Album photo

Membres : 2
Invités : 9
Invisible : 0
Total : 11
· Orion38 · Dukes
13261 membres inscrits

Montréal: 4 octobre 20:02:16
Paris: 5 octobre 02:02:16
::Sélection du thème::
Ciel d'automne
Lime trash
Soleil levant









LPDP :: Poèmes d'amour :: L'amant noir de février... vertical_align_bottom arrow_forward_ios

Page : [1] :: Répondre
Lograth
Impossible d'afficher l'image
L'ire du dragon vert, ivre de flammes et de rage...
   
Statut: Hors ligne
Envoyez un message instantané à ce poète.
Statistiques de l'utilisateur
163 poèmes Liste
3561 commentaires
Membre depuis
27 juin 2002
Dernière connexion
23 mai 2011 à 19:31
  Publié: 8 déc 2003 à 12:20
Modifié:  4 mai 2009 à 08:38 par Lunastrelle
Citer vertical_align_bottom

L’amant noir de février*

Dans un lieu non précisé,
Les ruines d’un château surmontent
Un paysage de ses pierres brisées
Mais, on y entend parfois un étrange conte
Sur une une jeune et solitaire châtelaine
Blanche comme la neige, belle et fière,
Immortelle dans la mort inhumaine…
Voici son histoire, jadis ou hier :


Le temps était maintenant venu…
Dans la nuit triste, sourde et nue
Elle attendait son Roméo de tout son être
Dans le silence et debout, irréelle, à la fenêtre

Un début de froidure enlaçait de gel
Les branches des ifs et autres conifères
En ces neiges de février et d’hiver
La Fête de Saint-Valentin, tout de miel
S’achevait au bal masqué des amants

En bas, minuit à l’horloge, le sax sonne
Et en haut, dans sa chambre, elle frissonne…

«Ah, peut-il venir?», se dit-elle, en ce moment
Car elle espère et se désole, pauvre Juliette,
Pleurant sur son sort en son âme désemparée
Car l’amour ne fut qu’encore qu’un souhait désiré

Et dans une bourrasque, la fenêtre s’ouvrit, l’espagnolette
Comme tirée soudain par une main invisible. Le chemin…
Du vent froid s’engouffra, soulevant les rideaux carmins
Qui étouffèrent les chandelles dans la pénombre obscure…

Coralie s’avance aux travers des flottantes tentures,
En sa robe de soie, toute de virevoltantes voilures…
Et une voix du dehors l’appelle comme un supplique sûr :

«Les saisons de ma passion ne connaissent pas de fin,
Viens avec moi où il n’y aura ni neige, ni vent, ni faim
Ou encore, soif ou engelure… Je te tiendrai la main,
Va au devant, Roméo et Juliette seront ensemble, enfin »

Et comme dans un rêve troublé, elle s’avance alors
Jusqu’au balcon luisant sous la lune et les astres d’or
Une main informe la saisit comme surgit de nulle part
Et dans la noirceur, l’ombre fantasmagorique de la mort
Apparaît et l’enlace de son bras squelettique et blafard…
Tout en lui chuchotant ces paroles glacées :

« Roméo et Juliette comme 40, 000 autres couples avant,
Sont maintenant ensemble, pour l’éternité, trépassés…
40,000 couples qui meurent chaque jour, agencés
Par les bons offices de votre serviteur, ici, présent…
Il ne tient qu’à toi d’aller les rejoindre en suivant
Ma voie : viens le chemin et ta destinée sont tout tracés…
Suis les pas du faucheur de vie et tout en l’escortant,
Tu obtiendras l’immortalité et l’amour que tu voulais tant…»

Elle s’arracha et contemplant l’ombre noire qui s’était tue
Sans visage, au capuchon sommairement rabattu
Et, sans une seconde d’hésitation, elle courut, statue…
Tendant les bras au-dessus de la nuit funèbre
Pour ensuite plonger dans l’immensité des ténèbres
Dans un puits sans fond où la mort s’empara d’elle
À jamais… immortelle…

« Les saisons de mon cœur froid ne connaissent pas de fin,
Venez avec moi où il n’y aura ni pluie, ni vent, ni faim
Ou encore soif ou tristesse… Je vous tiendrai la main…»

… Murmure encore le vent dans la solitude de l’hiver
Au travers des boisées aux lunes pleines de février
Comme la légende le raconte sur maints calendriers
À la Saint-Valentin de givre, aux amantes solitaires…
Égarées en ces lieux abandonnés, trop téméraires …


**********************************************

*Inspiré par la chanson «Don’t Fear the Reaper» (de «Blue Oyster Cult») :

«Our times have come
Here but now they're gone
Seasons don't fear the reaper
Nor do the wind, the sun or the rain..
we can be like they are
Come on baby...don't fear the reaper
Baby take my hand...don't fear the reaper
We'll be able to fly...don't fear the reaper
Baby I'm your man...

Valentine is done
Here but now they're gone

Romeo and Juliet
Are together in eternity...Romeo and Juliet
40,000 men and women everyday...Like Romeo and Juliet
40,000 men and women everyday...Redefine happiness
Another 40,000 coming everyday...We can be like they are
Come on baby...don't fear the reaper
Baby take my hand...don't fear the reaper
We'll be able to fly...don't fear the reaper
Baby I'm your man...

Love of two is one
Here but now they're gone
Came the last night of sadness
And it was clear she couldn't go on
Then the door was open and the wind appeared
The candles blew then disappeared
The curtains flew then he appeared...
Saying don't be afraid
Come on baby...and she had no fear
And she ran to him...then they started to fly
They looked backward and said goodbye...
She had become like they are
She had taken his hand...she had become like they are
Come on baby...don't fear the reaper »

-Blue Oyster Cult…

  "Nous rencontrons l'amour qui met nos coeurs en feu, puis nous trouvons la mort qui met nos corps en cendres." [Tristan L'Hermite, extrait de "Les Amours"]. "Le Temps n'a d'autre fonction que de se consumer : il brûle sans laisser de cendres." [Elsa Triolet, extrait de "Le Grand Jamais"].
JPH21
Impossible d'afficher l'image
Nous sommes nés pour mourir, Alors brûlons cette vie sans regrets
   
Statut: Hors ligne
Envoyez un message instantané à ce poète.
Statistiques de l'utilisateur
13 poèmes Liste
4761 commentaires
Membre depuis
8 janvier 2003
Dernière connexion
20 oct 2020 à 14:53
  Publié: 9 déc 2003 à 07:50 Citer vertical_align_bottom

Et bien quelle noirceur, à donner le frisson.
Connaître l’amour en s’offrant à la mort…
Des paroles de faucheuse, des promesses de retors.
Beau texte Lograth
Amitiés,
Jean-Paul

  Amoureux de la vie, des femmes et du vin (Car je suis fier d'être Bourguignon
Lograth
Impossible d'afficher l'image
L'ire du dragon vert, ivre de flammes et de rage...
   
Statut: Hors ligne
Envoyez un message instantané à ce poète.
Statistiques de l'utilisateur
163 poèmes Liste
3561 commentaires
Membre depuis
27 juin 2002
Dernière connexion
23 mai 2011 à 19:31
  Publié: 9 déc 2003 à 07:56
Modifié:  9 déc 2003 à 07:57 par Lograth
Citer vertical_align_bottom

Oui, Jean-Paul, tu as bien saisi l'idée...
Merci de ton passage et de ce commentaire très apprécié...

  "Nous rencontrons l'amour qui met nos coeurs en feu, puis nous trouvons la mort qui met nos corps en cendres." [Tristan L'Hermite, extrait de "Les Amours"]. "Le Temps n'a d'autre fonction que de se consumer : il brûle sans laisser de cendres." [Elsa Triolet, extrait de "Le Grand Jamais"].
chimay Cet utilisateur est un membre privilège



Méfiez-vous du premier mouvement, il est toujours généreux. (Charles-Maurice de Talleyrand-Perigord)
   
Statut: Hors ligne
Visitez le site web de ce poète. Envoyez un message instantané à ce poète.
Statistiques de l'utilisateur
257 poèmes Liste
5043 commentaires
Membre depuis
12 août 2002
Dernière connexion
23 avr 2019 à 07:29
  Publié: 10 déc 2003 à 00:14 Citer vertical_align_bottom

mais il est géant ce poème Martin !
la je ne trouve plus les mots c'est
génial tout simplement !
je nomine et je favorise

amities,
chimay

  La musique danse, la poésie chante
Volcane


Et s'il n'en reste qu'un je serai celui-là ! (Victor Hugo )
   
Statut: Hors ligne
Envoyez un message instantané à ce poète.
Statistiques de l'utilisateur
59 poèmes Liste
1991 commentaires
Membre depuis
29 septembre 2003
Dernière connexion
25 nov 2004 à 05:06
  Publié: 10 déc 2003 à 02:12 Citer vertical_align_bottom

Une atmosphère oppressante, obsédante, comme le crissement d'une porte ou le givre qui monte sur la vitre glacée...Une vision de l'amour extrème et douloureuse, qui ne s'accomplit que dans la mort...pour une éternité entrevue derrière "l'amant noir" qui tend ses bras décharnés...

Tu as réussi à faire d'une légende un poème harmonieux et profond, dont les accents m'ont bouleversée à sa lecture. Bravo Lograth ! Romantique et fantastique dans les vrais sens de ces termes...

  VOLCANE
Lograth
Impossible d'afficher l'image
L'ire du dragon vert, ivre de flammes et de rage...
   
Statut: Hors ligne
Envoyez un message instantané à ce poète.
Statistiques de l'utilisateur
163 poèmes Liste
3561 commentaires
Membre depuis
27 juin 2002
Dernière connexion
23 mai 2011 à 19:31
  Publié: 10 déc 2003 à 09:12 Citer vertical_align_bottom

Merci Volcane pour ton passage et ce merveilleux et fantastique commentaire...

  "Nous rencontrons l'amour qui met nos coeurs en feu, puis nous trouvons la mort qui met nos corps en cendres." [Tristan L'Hermite, extrait de "Les Amours"]. "Le Temps n'a d'autre fonction que de se consumer : il brûle sans laisser de cendres." [Elsa Triolet, extrait de "Le Grand Jamais"].
Loup8084


Le Papesite est de retour.. Merci Lalain ) http://papemich.free.fr/
   
Statut: Hors ligne
Visitez le site web de ce poète. Envoyez un message instantané à ce poète.
Statistiques de l'utilisateur
395 poèmes Liste
9633 commentaires
Membre depuis
3 janvier 2003
Dernière connexion
7 févr à 13:24
  Publié: 10 déc 2003 à 09:41 Citer vertical_align_bottom

Je viens de lire... C'est fabuleux...absolument fabuleux !!

Si je pouvais nominer plusieurs fois...

Quel talent dragon...Nominé sur le champ...et j'en frissonne encore!

loup

  http://papemich.free.fr/
Lograth
Impossible d'afficher l'image
L'ire du dragon vert, ivre de flammes et de rage...
   
Statut: Hors ligne
Envoyez un message instantané à ce poète.
Statistiques de l'utilisateur
163 poèmes Liste
3561 commentaires
Membre depuis
27 juin 2002
Dernière connexion
23 mai 2011 à 19:31
  Publié: 10 déc 2003 à 10:32 Citer vertical_align_bottom

Euh, merci chère Loup... Tu vas me faire rougir, là...
Mais, merci pour la nomination...

  "Nous rencontrons l'amour qui met nos coeurs en feu, puis nous trouvons la mort qui met nos corps en cendres." [Tristan L'Hermite, extrait de "Les Amours"]. "Le Temps n'a d'autre fonction que de se consumer : il brûle sans laisser de cendres." [Elsa Triolet, extrait de "Le Grand Jamais"].
Marine

Statut: Hors ligne
Envoyez un message instantané à ce poète.
Statistiques de l'utilisateur
40 poèmes Liste
4952 commentaires
Membre depuis
14 septembre 2002
Dernière connexion
23 mars 2015 à 03:20
  Publié: 10 déc 2003 à 13:49 Citer vertical_align_bottom

Wwwwwwwwowwww......
C'est GENIAL !!! du grand Martin....
Ah.. l'amour ! une quête de l'instant ou de toujours

Je nomine..je nomine et je nomine !


Marie

 
Lograth
Impossible d'afficher l'image
L'ire du dragon vert, ivre de flammes et de rage...
   
Statut: Hors ligne
Envoyez un message instantané à ce poète.
Statistiques de l'utilisateur
163 poèmes Liste
3561 commentaires
Membre depuis
27 juin 2002
Dernière connexion
23 mai 2011 à 19:31
  Publié: 10 déc 2003 à 16:46 Citer vertical_align_bottom

Euh, merci Marine... Merci encore (que dire d'autre?)

  "Nous rencontrons l'amour qui met nos coeurs en feu, puis nous trouvons la mort qui met nos corps en cendres." [Tristan L'Hermite, extrait de "Les Amours"]. "Le Temps n'a d'autre fonction que de se consumer : il brûle sans laisser de cendres." [Elsa Triolet, extrait de "Le Grand Jamais"].
Lograth
Impossible d'afficher l'image
L'ire du dragon vert, ivre de flammes et de rage...
   
Statut: Hors ligne
Envoyez un message instantané à ce poète.
Statistiques de l'utilisateur
163 poèmes Liste
3561 commentaires
Membre depuis
27 juin 2002
Dernière connexion
23 mai 2011 à 19:31
  Publié: 12 déc 2003 à 14:13 Citer vertical_align_bottom

Re-merci pour ce commentaire, à nouveau, chère Lacrima, pour celui-ci...

  "Nous rencontrons l'amour qui met nos coeurs en feu, puis nous trouvons la mort qui met nos corps en cendres." [Tristan L'Hermite, extrait de "Les Amours"]. "Le Temps n'a d'autre fonction que de se consumer : il brûle sans laisser de cendres." [Elsa Triolet, extrait de "Le Grand Jamais"].
Page : [1] :: Répondre

 

 



Répondre
Version imprimable
Avertissement par courriel
Autres poèmes de cet auteur
Cocher cette section lue
Cocher toutes les sections lues
Visites: 3928
Réponses: 10
Réponses uniques: 6
Listes: 0 - Voir

Page : [1]

Les membres qui ont aimé ce poème ont aussi aimé les poèmes suivants :



Nous n'avons pas assez de données pour vous afficher des recommandations. Aidez-nous en assignant une cote d'appréciation aux poèmes que vous consultez.

 

 
Cette page a été générée en [0,0359] secondes.
 © 2000 - 2023 VizFX.ca - Tous droits réservés  | Pour nous joindre
L'utilisation de ce site Web implique l'acceptation des Conditions d'utilisation. Tous les textes hébergés par La Passion des Poèmes sont protégés par les lois de la protection des droits d'auteurs ainsi que par des traités internationaux. Il est strictement interdit de distribuer, d'afficher ou d'utiliser ces textes de quelque manière sans l'autorisation de l'auteur du texte en question.

           
 
Oubliez votre mot de passe? Cliquez ici.