Les hommes je m’en fiche Un ici Un autre là Plus si affinités grande et belle forme jour faste Si le courant passe entre nos atomes crochus Si des câbles et des câbles se déroulent en souplesse En tension Froissements soyeux joyeux fusibles Prise mâle prise femelle Prise en sandwich Éprise éprise à maintes reprises Le doigt déjà sur l’interrupteur Envoyez le jus
Condamnée toute petite à la fichaise Électrique Les hommes je m’en fiche Plusieurs à la fois Tout le temps À la centrale je suis juste un numéro Une ampoule qui clignote Circulent s’enculent les particules élémentaires et me délivrent De quoi j’ai oublié Ô nous machines inertes Nos âmes à jamais déconnectées du monde Augmenter le rendement éviter les pertes en ligne Guetter la panne éventuelle Ventiler recharger décharger pomper Booster Ne jamais perdre le contact La foi le fluide l’espoir l’envie féconde génératrice Sauter les repas Fondre les plombs fondre en larmes Aimer l’ombre pour elle-même Et dans l’ombre suivre l’arc ou le faisceau ionisé Nos compteurs presque morts qui défilent Défient les chiffres de l’impossible La foudre a dû tomber C’est ce qu’ils se diront à la station relais Quand ils verront se dessiner nos sinusoïdes folles Alternateurs malades d’amour
Oui les hommes je m’en fiche En circuit fermé nos sens tournent en rond Nos yeux se renvoient les étincelles L’air sent l’ozone Et ça crépite et fume aux points de jonction Où chaque effet de seuil nous propulse plus haut encore Rien qu’eux et moi Cosmos de poche Physique des hautes énergies
Les hommes je m’en fiche Bien profond Sans combinaison protectrice ni caoutchouc J’ai déchiré le revêtement isolant En gémissant le curseur remonte lentement l’échine du potard S’épousent nos enroulements de cuivre Déjà chauds brillants parcourus de frissons T’en fais une drôle de bobine Et le murmure s’élève Vrombissement sourd des forces fondamentales Déferlant depuis l’autre rive de l’univers Depuis le temps d’avant le temps d’avant les hommes Promesse d’un prochain big bang Claquez la langue ô disjoncteurs ! Shuntez ô chant des résistances ! On risque gros Tout faire péter n’importe Accrochez-vous les garçons Pleine intensité Puissance maximale Surtension
voila une ambiance bien électrique aussi bien dans le texte que dans les commentaires, je ne pense pas que les femmes voudraient être toutes misent dans le même lot, donc il est aisé de penser qu'il en est de même pour les hommes ! ceci dit je ne suis pas la pour polémiquer mais pour commenter et donc j'ai bien aimé cette forme d'écriture directe et quelque peu "destructive" qui te caractérise yann
Bonjour Bella…je me suis bien amusé…. quand j’aurai un problème électrique, je penserai à toi! Voyons le tableau: Nous avons à l’affiche la femme et l’Ohm qui entrent en résistance il suffit d’envoyer un peu de Jugeote et tout rentre dans les ordres! pour ma part j’ai pas trop la fibre amoureuse, pas accablé du tout, tout en me tenant au courant des mœurs comme du vin nouveaux , la preuve c’est que quand les plombs pètent plus haut que leur cul, je vois tout de suite le feu au cul du tableau, les femmes toutes à poil en mauvais conducteurs( enfin c’est ce con dit) et les fils tous à nu sont autant à la masse que la messe est à l’église M’enfin là je m’insurge rit même comment peut-on prendre des châtaignes pour des roupettes! Rimarien( sous l’emprise de Satan ou sa tante…)
À Trop le secouer ça fait TILT comme dans Flipper le dauphin!
Bannir en poésie comme antan on brûlait les hérétiques
Merci, Plume-éphémère. Destructive, ma forme d'écriture ? Ma foi, peut-être bien. Parfois, la passion m'habite, j'ai des envies d'apocalypse charnelle !
Rimarien, félicitations ! Vous m'avez l'air de posséder une sacrée verve...
Queue de fils dénudés prompts aux courts-circuits ! Ce glossaire électrique appliqué aux corps d'une manière effrénée et fringante nous laisse sur des charbons ardents.
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